Troubles de l’autisme et psychomotricité
Vous trouverez tous les articles relatifs au spectre des troubles de l’autisme et la psychomotricité : les explications et le rôle du psychomotricien.
Le TSA : Trouble du Spectre de l’Autisme est un trouble neurodéveloppemental. On estime 1 enfant sur 40 qui présenterait un TSA. Quatre fois plus de garçons reçoivent un diagnostic de TSA.
Comprendre les Troubles du Spectre de l’Autisme chez l‘enfant
Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) fait partie de l’ensemble des troubles neurodéveloppementaux. L’autisme, le syndrome d’Asperger, et le Trouble Envahissant du Développement non spécifié (TED) font partie du TSA. Vous trouverez dans cet article des éléments afin de mieux connaître les caractéristiques des enfants et adolescents autistes. Lire la suite…
Les symptômes du TSA
Le TSA entraîne (selon le DSM V) :
Des déficits de la communication et des interactions sociales :
- Déficits de la réciprocité sociale ou émotionnelle : difficulté à lire les émotions chez l’autre.
- Déficits des comportements de communication non verbaux utilisés au cours des interactions sociales : difficulté à regarder dans les yeux ou maintenir le regard. Ils utilisent moins les mouvements du corps (hochement de tête pour dire que l’on a compris par exemple).
- Déficits du développement, du maintien et de la compréhension des relations : les relations obéissent à des règles complexes et multiples que les autistes doivent apprendre (dire bonjour ou salut, faire la bise ou serrer la main, quand utiliser l’un ou l’autre ?).
Un caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts :
- Caractère stéréotypé ou répétitif des mouvements, de l’utilisation des objets ou du langage : intérêt orienté vers un seul objet (faire tourner la roue d’une voiture, ouvrir et fermer les portes, agiter un objet devant ses yeux) Mouvements : balancement, agitation des bras ou des mains « flapping ».
- Intolérance au changement, routines et comportementaux verbaux et non-verbaux ritualisés : alignement d’objets, manger les mêmes aliments, faire le même trajet pour aller à l’école.
- Intérêts restreints et fixes, anormaux dans leur intensité et dans leur but
- Hyper ou hypo réactivité aux stimulations sensorielles ou intérêt inhabituel pour certains aspects sensoriels de l’environnement : hypersensibilité (l’enfant se cache les oreilles), hyposensibilité, l’enfant est à la recherche de stimulations (fait du bruit, tape sur des objets, crie).
Autisme et la psychomotricité : le rôle du psychomotricien
Les activités du psychomotricien
Le psychomotricien réalise un bilan psychomoteur et il utilise des tests standardisés et des mises en situation afin d’évaluer la motricité globale et fine, l’écriture, les fonctions exécutives, l’espace, le tonus et la posture, le temps, la latéralité, le schéma corporel et les interactions et la communication. La plupart du temps il complète son bilan par un profil sensoriel.
Le psychomotricien va utiliser différentes médiateurs et outils de communication (PECS, MAKATON).
Il permet à l’enfant de développer ses possibilités motrices (coordinations, dissociations, contrôle postural et équilibre). De plus, il stimule la sphère sensorielle quand le traitement des informations est atypique et ne permet pas à l’enfant de s’adapter aux exigences de l’environnement.
Le psychomotricien accompagne les parents afin que ceux ci :
- structurent au maximum les repères spatio-temporels de leur enfant
- préparent leur enfant aux évènements à venir (emploi du temps visuel, pictogrammes, time-time, un sablier…).
Il favorise les interactions et accompagne l’enfant dan son expérimentation en suscitant le tour de rôle et les demandes de l’enfant.
Enfin, il travaille en partenariat avec les autres professionnels (orthophoniste, orthoptiste, psychologue et éducateur), les médecins et l’équipe enseignante.
En résumé sur l’autisme et la psychomotricité :
- Les symptômes doivent être présents dès les étapes précoces du développement mais ils sont plus ou moins visibles.
- Les symptômes ont une répercussion dans la vie sociale, familiale et scolaire.
- L’altération sociale doit être supérieure à ce qui est attendu pour le niveau de développement général.
- Une prise en charge précoce est importante à mettre en place ; les parents y ont une place centrale.